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Une semaine à Manali…

Publié par Richard sur 27 Mai 2013

Une semaine à Manali…

Manali, Inde, dans l’Himalaya!!! Malheureusement, il n’y avait pratiquement pas d’internet là-bas (seulement les deux premiers jours sur les six que nous y avons passés) alors c’est de Chandigarh que je vous envoie des nouvelles de Manali! Après notre périple essoufflant de 14 jours dans le Rajasthan et nos 4 jours de repos à Delhi, en conseil de famille, nous avons décidé que nous voulions faire des activités, pas seulement voir des choses…

Une semaine à Manali…

Au programme des possibles : zorbing, parapente, escalade, rafting, trekking, canyoning, équitation, etc… Tout cela dans un décor himalayen. Nous nous sommes dégoté un petit hôtel beau, bon, pas cher, pour nous rendre compte sur place, que nous n’étions pas à Manali même mais plutôt à Jughastuk, à 7 km du centre! En sortant de l’autobus Delhi-Manali, il nous en a coûté 12$ de taxi pour nous y rendre. On se disait que l’économie sur l’hôtel allait vite être grugée en frais de transport, mais détrompez-vous, l’autobus local passe devant l’hôtel à toutes les 20 ou 30 minutes. Le prix de celui-ci pour 6 personnes (pour un trajet de 7 km je vous le rappelle)? Entre 25 et 40 roupies soit de 50 à 80¢. Pour 6 personnes!!! Mais il faut dire qu’on y était tassés comme des sardines et souvent debout pendant une bonne partie du trajet. Mais c’était la vraie vie! Il faut voyager dans ces petits autobus si vous allez en Inde, ça vaut le détour.

Une semaine à Manali…

Et dans le centre de Manali, beaucoup de monde évidemment, mais aussi, des kiosques de fruits partout : cerises, fraises et abricots à tous les 100 mètres! Quel délice! Pour ce qui est des activités, nous nous sommes aussi régalés. Ce que nous avons fait : zorbing, escalade, parapente, rafting et mini golf! Waw!

Une semaine à Manali…

À part Margot, personne n’a fait toutes les activités. Mais chacun a pu faire toutes celles qu’il voulait (à part l’escalade qui n’était pas adaptée pour les débutants et qu’Éloïse aura bien voulu faire). Inutile de dire que jamais nous n’aurions pu faire toutes ces activités au Québec avec notre maigre budget familial, or ici, un long vol de parapente (10 à 15 minutes) est possible pour seulement 28$ et ça inclut 1h30 de transport aller-retour en Jeep jusqu’en haut de la montagne! Nico et Élo ont eu droit à un vol plus court (environ 3 minutes) pour 12$, mais ils ont trippé! C’est pas compliqué, nous avons tous volés pour moins cher qu’un seul aurait pu le faire au Québec! Et c’est la même chose pour chacune des activités que nous avons pratiquées aux alentours de Manali!

Une semaine à Manali…

Je dois maintenant vous parler du rafting. Manali est situé dans les montagnes, contrairement à Delhi où il faisait entre 40 et 45 degrés, ici, on respire bien, il fait entre 20 et 26 degrés, le bonheur! Il y a de l’eau partout, des ruisseaux qui descendent de la montagne, des rivières le long de toutes les routes, des cascades à flanc de montagnes… Notre excursion en rafting se déroule donc dans une de ces rivières tumultueuses qui bordent la route. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’elle descend directement d’un glacier dans la montagne! Même s’il fait beau et chaud tous les jours, cette eau ne se réchauffe que plusieurs centaines de km en aval (plus bas)… Imaginez une rivière du Québec, en avril alors que la glace vient à peine de fondre, il y a encore de la neige sur les rives, bon, vous réussissez à vous figurer la température de l’eau? Et bien vous êtes encore loin du compte pour la température de l’eau ici! Dans le canot pneumatique de rafting, il y a de l’eau en permanence, le fond est troué pour permettre à l’eau qui entre d’en ressortir. Or, en mettant le pied dedans, on a l’impression qu’une centaine d’aiguilles nous attaquent, nous transpercent, veulent notre mort immédiate! On se retient pour ne pas crier et tout de suite on veut ressortir…

« Mais que diable allais-je donc faire dans cette galère?»

Mais c’est déjà trop tard, les deux guides qui savent bien que nous voudrions nous enfuir à toutes jambes ont déjà poussé l’embarcation loin de la rive et il faudrait être fou pour se jeter à l’eau pour regagner celle-ci à la nage! Et nous voilà partis, cramponnés aux cordes qui nous retiennent au canot! Dès la première vague, nous sommes trempés de la tête au pied, abasourdis que cette glace soit liquide et ne nous ait pas assommée! Mais comment de l’eau peut-elle être aussi froide! Nous n’avons pas de wet-suit évidemment. Et Nathalie de s’écrier, en riant jaune : -« Oh non! On ne s’est pas amené de serviette ni de vêtements de rechange! »

« Mais que diable allais-je donc faire dans cette galère?»

Et Nico qui est assis à l’avant du bateau, entre Marguerite et moi, terrorisé après la première vague, criant qu’il veut débarquer, débarquer tout de suite. Hou la la! Ce n’était pas si bien parti!!! Le courant était si fort, les vagues si impressionnantes que très vite, je me suis félicité d’avoir choisi le trajet de 7km plutôt que celui de 14km! Il n’y avait que 2$ de différence par personne mais je m’étais dit que pour une première fois, le petit trajet serait suffisant (je n’ai jamais été aussi content d’être radin!)… Au bout d’environ 10 minutes de descente (Nico grelottait et commençait à avoir les lèvres bleues) notre guide nous a intimé de nous cramponner très fermement aux cordes et de nous pencher vers le centre du bateau et que ce serait comme une montagne russe… Effectivement. Sauf que dans une montagne russe, tu ne te noies pas! Nous sommes montés sur la crête d’une vague assez haut pour ne plus voir la rivière devant nous puis, comme tout ce qui monte redescend… nous avons plongés quelques 2 ou 3 mètres plus bas. Je vous laisse imaginer la grosseur de la vague qui nous a frappé de plein fouet. Après celle-là, Nico ne riait plus du tout, quoiqu’il ne riait pas vraiment non-plus avant je dois l’avouer…

Il y avait aussi des périodes plus calmes, c’est pendant celle qui a suivi nos montagnes russes que notre guide nous a expliqué le plus sérieusement du monde que c’est dans le prochain rapide, en frappant ces deux gros rochers, que 2 hommes étaient morts cette année. Ils ont le sens du punch quand même, non?

« Mais que diable allais-je donc faire dans cette galère?»

Toujours est-il que somme toute, des expériences comme celles-ci, si elles ne nous tuent pas, nous rendent plus forts! En tous cas, une fois terminé, on parle et on rit fort, trop fort, peut-être parce qu’on est surpris mais heureux d’être vivants! Contents de l’avoir fait mais prêts à attendre un autre 40 ans avant de retenter l’expérience, sauf Éloïse qui elle, voulait recommencer tout de suite, les yeux brillants et le sourire fendu jusqu’aux oreilles… Malheureusement, je n'ai pas de photo de cette expédition, l'appareil n'aurait pas survécu!

Une semaine à Manali…

Qui parmi vous connaît le zorbing? Moi, avant Manali, jamais entendu parler! Il faut être un peu timbré pour vouloir dévaler une pente à toute allure dans une boule de plastique géante, sans aucun contrôle sur la dite boule! Eh bien Margot et Élo le sont apparemment (timbrées… Ça doit leur venir de leur mère factrice!). Vous pouvez regarder le petit clip vous verrez! Il faut dire que là où se fait le zorbing, dans la vallée de Solang, c’est un peu fou! Zorbing, équitation, parapente et promeneurs se côtoient dans une proximité un peu effarante. C’est là que Nico et Élo ont fait leur vol en parapente et nous avions vraiment peur qu’ils atterrissent sur quelqu’un!

Une semaine à Manali…

Bref, cette escapade à la montagne a été une réussite sur toute la ligne. D’autant plus que dans notre village un peu reculé de Jughastuk, il n’y avait qu’un seul restaurant, mais c’était un resto Italien et Mexicain, pas cher, mais parmi les meilleurs qu’on ait croisé de tout le voyage. Nous y avons soupé six fois de suite, essayant presque tous les plats de la carte et tout était vraiment délicieux!!! C’est Nathalie qui était contente!

La seule ombre au tableau, c’est le retour en autobus, nous avons eu deux pannes et le trajet qui devait être de 10 heures en a duré 20, sans halte repas et nous débarquant un peu au milieu de nulle part au lieu de la gare d’autobus comme prévu! Mais c’est pas grave, Manali en valait le coup!

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H
Je comprends Ginette qui a dit qu'elle aimait mieux le savoir après qu'avant. Vous faites des activités assez dangeureuse. Vous êtes très braves!
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R
Je ne dirais pas que nous sommes braves, après coup, je dirais plutôt: fous!
R
Le parapente, vous n'etiez pas en solo j'espère, mais du rafting sans wet-suit c'est pratiquement impensable, Bravo pour votre courage
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R
Non, nous volions avec un guide, c'est lui qui contrôlait la bête...